À l'assaut des punaises de lit : comment se débarasser de ces indésirables

Je m’appelle Corinne D. Je vis à Montréal.
J’ai eu des punaises de lit chez moi.

Ce blog appartient aux infestés qui ont besoin d'aide, qui veulent donner des conseils ou qui souhaitent tout simplement partager leur expérience.

Sachez que je ne recommande pas d'exterminateur en particulier et que je ne m'occupe plus de ce blog. J'ai tout de même décidé de le laisser en ligne, sachant qu'il pourrait aider certaines personnes. J'ai été infestée il y a plus de 6 ans maintenant...

vendredi 3 août 2007

Chronique du «first encounter» (fin 2006, hiver 2007)

Voici donc le récit détaillé de ma première rencontre avec la cimex :

30 décembre 2006. Je me réveille un matin avec trois grosses piqûres rouge vif sur le corps. Deux sur le visage, une autre sur le cou. D’emblée, je soupçonne la morsure d’une araignée (elles ont aussi l’habitude de piquer en trois temps).
Trouve une araignée dans ma chambre. Blâme l’araignée. Tue l’araignée.

Nota Bene de Corinne : Beaucoup d’infestés croient au départ qu’ils ont été piqués par une araignée, car elles piquent aussi «en chapelet» (ce que les anglais appellent le Déjeuner-Dîner-Souper - Breakfast-Lunch-Dinner - de la punaise). Or, les araignées de piquent pas sans raison. À moins qu’elles se sentent menacées, elles n’attaqueront pas l’humain et n’ont donc aucune raison d’aller vous agresser durant votre sommeil, juste comme ça, pour le fun.

Les piqûres sont très enflées, semblables à celles d’un moustique, mais plus douloureuses encore.
Je m’en rappelle, car c’était le temps des Fêtes. Elles étaient si grosses et voyantes que toute la parenté me demandait ce que j’avais au visage et sur la nuque (qui avait l’air d’une gros baisé-sucé tant l’auréole était rouge). Un mononcle niaiseux dans un party du Jour de l’An de s’exclamer : «Gna-han-han t’es-tu sure que c’est pas un p’tit garçon qui t’a fait ça, hein?»
Awignan-han.
And so on.

6 janvier 2007. Dans la douche, je me découvre encore trois piqûres, cette fois-ci sur les épaules et le cou. Elles sont un peu moins apparentes que les premières, mais tout aussi douloureuses. Je comprends alors que ce n’était pas l’araignée, mais bien un autre insecte (toujours en vie) qui me pique.
Les anciennes piqûres n’avaient toujours pas disparu. Je trouvais louche le fait qu’elles soient si lentes à s’estomper…

Nota Bene de Corinne : Bien que chaque peau réagisse différemment aux piqûres d’insectes, les piqûres de punaises ont la particularité d’être très lentes à s’estomper.

16 janvier 2007. Encore dans la douche, je trouve trois autres piqûres sur mon cou, encore plus petites que les précédentes. La panique commence à s’installer. Rendue là, je suis maintenant convaincue qu’il s’agit d’un insecte qui me pique durant mon sommeil. Mais lequel?
Je commence à m’informer sur les insectes «domestiques» et emprunte un livre sur les parasites.
Bien sûr, les piqûres ne passant pas inaperçues, j’avais déjà parlé de mon inquiétude à certains de mes collègues de travail qui m’avaient eux aussi interrogée sur les grosses taches rouges qui ornaient mon cou et mon visage.
Une de mes collègue me parle alors des fameuses punaises de lit. Je n’avais jamais entendu parler de ces bestioles avant. Je vais sur le net, je m’informe. Je constate à quel point tout ce qui m’arrive est conforme au modus operandi de la punaise. Trois piqûres en chapelet, apparaissant de 7 à 10 jours d’intervalle, souvent découvertes au matin.

Dans le palmarès des stupidités entendues durant cette période d’incertitude, la palme revient à celle-ci : «C’est peut-être un rêve, tu sais… genre tu te fais piquer par un insecte dans ton rêve… tsé des fois fois ça arrive, on se fait piquer en rêve et quand on se réveille ça nous pique pour de vrai, c’est comme tellement réel!»
Ben oui, c’est sûrement ça, juste un rêve…
Surtout qu’on VOIT l’endroit où le dard a percé la peau.

Sans commentaires.

25 janvier 2007. Le soir même de ce commentaire poche, je reviens chez moi avec la ferme intention de trouver l’insecte qui me bouffe.
Je revire tout à l’envers. Les couvertures, les draps, le matelas. Rien. Nada.
Je vais regarder la télé quelques minutes, reviens, et là je la vois, grosse, brune, bien ronde, désinvolte, se baladant sur mon sommier. Je l’écrase. Ça pisse le sang. J’avais enfin la confirmation tant attendue.

Paniquée, je décide de dormir sur le divan ce soir-là. C’est un réflexe normal, mais à proscrire tout à fait.
À mon réveil, je constate que j’ai de nouvelles piqûres sur les doigts…

Nota Bene de Corinne : Le fait de dormir ailleurs que dans son lit (ou l’endroit où on se couche habituellement) peut entraîner une migration de certaines punaises, ce qui pourrait résulter en la formation d’une nouvelle «colonie». Couchez toujours à l’endroit où vous avez été piqué.

29 janvier 2007. Ma mère amène l’insecte mort chez un exterminateur. C’est confirmé, il s’agit bel et bien d’une punaise.

Nota Bene de Corinne : Malgré les moult photos sur Internet, je recommande tout de même d’aller faire identifier l’insecte par un expert. Moi-même, après des mois de combat contre la punaise, n’avais plus l’acuité nécessaire pour l’identifier avec précision. En effet, lors de l’extermination, on est fatigué, on confond les punaises avec des graines de sésame et de lin, chaque petit pépin de pomme nous fait sursauter. On ne voit plus clair.

Ainsi a débuté mon combat.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Hey! Good for you for not staying ashamed and quiet - and God knows it IS embarassing to be asked "What's that on your neck?" at work - or think they're wondering what's under those plasters.

I rent in Montreal. I know other people in my building have bedbugs. I know the landlord is responsible for exterminating.

I first experienced bites in August 2006. I did nothing. I got fed-up in January 2007. I said something. The landlord saturated my apartment in chemicals, including the matress. My cat and I left for a week and stayed at my friend's place. When I came back I got more bites. By spring they stopped.

Winter 2007-2008 I saw a woman putting pillows and blankets out on her balcony, and she wasn't staying at her place anymore - only coming in to get things and leave again. Her apartment became empty and new people are painting it.

Now it's February 2008. I woke up yesterday with a bite then last night, when I woke myself up scratching it, I found another one.

This time it's war - and I'm talking to the neighbours!

Freaking-out and speaking-out in NDG.

Corinne D. a dit…

Yes, the neck thing was pretty embarassing indeed...

Good luck, and yes! communication between neighbours is the best way to win the war against those bugs. People shouldn't stay quiet about such a calamity.

Corinne